Oublier la perception du corps

Point du murli du samedi 30 mai 2020

Seuls les enfants fortunés sont capables de faire l'effort d'oublier la conscience du corps, d’être sans corps et de se souvenir du Père. Le Père explique chaque jour : Les enfants, oubliez la conscience de votre corps. Moi, l'âme sans corps, je rentre maintenant à la maison. Je dois quitter ce corps ici. C'est seulement lorsque je reste constamment dans le souvenir du Père et que je deviens karmateet, que je peux alors le quitter.

Notes

takdīrvān signifie "qui possède la destinée, le destin" plutôt que "fortunés" ou "chanceux".

nirantar signifie "ininterrompu, continu" ou "constant". Je préfère "continu" ou "ininterrompu".

bhān signifie "apparence", "perception, conscience" ou "souvenir".

aśarīrī signifie "incorporel" ou "sans corps". La deuxième traduction est peut-être préférable car certains font la différence entre "sans corps" et "incorporel" : ce serait 2 niveaux de yoga distincts (personnellement, je ne fais pas encore la distinction).

Point du murli reformulé (alternative 1)

Seuls les enfants ayant la destinée peuvent faire l'effort personnel d'oublier la perception du corps, de se considérer sans corps, de se souvenir du Père. Le Père explique tous les jours : vous les enfants, abandonnez la perception du corps ! Moi l'âme sans corps, je vais maintenant à la maison, il faut abandonner ici ce corps-ci, en restant continuellement dans le souvenir du Père, que je devienne karmātīt ! alors je l'abandonnerai.

Point du murli reformulé (alternative 2)

Seuls les enfants ayant la destinée peuvent faire l'effort personnel d'oublier le corps, de se considérer sans corps, de se souvenir du Père. Le Père explique tous les jours : vous les enfants, abandonnez le souvenir du corps ! Moi l'âme sans corps, je vais maintenant à la maison, il faut abandonner ici ce corps-ci, en restant continuellement dans le souvenir du Père, que je devienne karmātīt ! alors je l'abandonnerai.

Interprétation

Baba utilise souvent un autre mot pour "conscience du corps" dēh-abhimān qui peut se traduire par "sentiment d'identité au corps".

Souvent, on dit que la conscience d'âme ce n'est pas ignorer le corps. Il faut s'en occuper correctement, bien le nourrir, en prendre soin, etc. La conscience d'âme serait alors juste de se considérer comme l'âme, même dans nos activités quotidiennes, et dans le soin que l'on porte au corps.

Ici, Baba approfondit ce point en insistant bien que notre conscience, notre perception et notre souvenir soit bien continuellement dirigé vers le père et jamais vers le corps.

Cela n'empêche pas de bien s'occuper du corps, c'est juste que notre conscience est avant tout dirigé vers le Père et que tout ce que nous faisons, nous le faisons en se souvenant de Lui. Notre conscience du reste existe donc, elle est périphérique, secondaire, rattachée au Père.

L'abandon du corps signifie oublier tous les liens qui nous rattache à ce monde. En faisant cela, l'âme se trouve libérée et peut rejoindre le Père naturellement. Cela devient un effort facile de méditer, de se souvenir du Père, de prendre tous Ses pouvoirs et toutes Ses vertus.

Paradoxalement ainsi, nous trouvons le pouvoir, sans effort, de s'occuper de toutes les choses terrestres et de nos obligations familiales, professionnelles, etc.

Il y a là un acte de foi, de confiance. C'est donc seulement pour les âmes ayant la destinée.

Analyse

तकदीरवान बच्चे ही शरीर का भान भूल अपने को अशरीरी समझ बाप को याद करने का पुरूषार्थ कर सकते हैं ।
takdīrvān baccē hī śarīr kā bhān bhūl apnē kō aśarīrī samajh bāp kō yād karnē kā purūṣārth kar (saktē haĩ) .
"ayant la destinée" - enfants - seul - corps - de - perception - oublier - "eux-mêmes" - à - incorporel - considérer - père - à - souvenir - faire - de - "effort personnel" - faire - peuvent .
Seuls les enfants ayant la destinée peuvent faire l'effort personnel d'oublier la perception du corps, de se considérer incorporels, de se souvenir du Père.

बाप रोज़ - रोज़ समझाते हैं - बच्चे , तुम शरीर का भान छोड़ दो ।
bāp rōz - rōz (samajhātē haĩ) - baccē , tum śarīr kā bhān chōṛ dō .
père - "tous les jours" - "tous les jours" - expliquent - enfants , vous - corps - de - perception - abandonner - donne .
Le Père explique tous les jours : vous les enfants, abandonnez la perception du corps !

हम अशरीरी आत्मा अब घर जाते हैं , यह शरीर यहाँ छोड़ देना है , वो तब छोड़ेंगे जब निरन्तर बाप की याद में रह कर्मातीत हो जाए ।
ham aśarīrī ātmā ab ghar (jātē haĩ) , yah śarīr yahā̃ chōṛ dēnā hai , vō tab chōṛēṅgē jab nirantar bāp kī yād mē̃ rah karmātīt (hō jāē) .
je - incorporel - âme - maintenant - maison - vais , "ce ..-ci" - corps - ici - abandonner - donner - faut , le - alors - abandonneront - quand - continu - père - de - souvenir - dans - rester - karmātīt - devienne .
Moi l'âme incorporelle, je vais maintenant à la maison, il faut abandonner ici ce corps-ci, en restant continuellement dans le souvenir du Père, que je devienne karmātīt ! alors je l'abandonnerai.

Définitions

अशरीरी aśarīrī (sanskrit) adj.

  1. incorporel
  2. désincarné, sans corps

भान bhān (sanskrit) n. m.

  1. Apparence.
  2. Perception, conscience.
  3. Souvenir.

कर्मातीत karmātīt (sanskrit) adj.
Composé de : कर्मन् karman, अतीत atīta

  1. Dont les conséquences de ses actions (karma) sont passées, écoulées
  2. Qui est au delà du karma, des actions et de leurs conséquences

निरन्तर nirantar (sanskrit) adj.

  1. compact, dense
  2. ininterrompu, continu
  3. perpétuel
  4. constant, fidèle
  5. sincère

पुरूषार्थ purūṣārth (sanskrit) n. m.
Composé de : purūṣ et arth

  1. phil. But de l'existence humaine ; la tradition en définit quatre : le devoir [dharma], le profit [artha], le plaisir [kāma] et le renoncement [mokṣa], associés aux quatre stades de la vie brahmanique ; les trois premiers forment le trivarga
  2. phil. [Sāṃkhya] élan vers la perfection.
  3. Effort personnel, activité humaine procédant du libre arbitre.
  4. Industrie, application, assiduité, diligence

तकदीरवान takdīrvān (hindi) adj.

  1. qui possède la destinée, le destin

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